Une entreprise familiale vendait des masques en toute illégalité
10 avril 2020 à 8h57 par La rédaction
Mercredi, en début d'après-midi, les enquêteurs de la section recherches (SR) de la gendarmerie de Toulouse ont placé une Haute-Garonnaise de 60 ans en garde à vue. Elle est soupçonnée d'avoir acheté puis revendu 10 fois plus cher des masques de protection FFP3 sur internet, alors qu'un décret datant du 13 mars 2020 prévoit que ces équipements soient réquisitionnés et exclusivement réservés aux professionnels de santé et aux patients.
Grosse commande peu avant le confinement
À la tête d'une entreprise spécialisée dans la protection des biens et des personnes, cette femme et son mari vendent depuis plusieurs années des alarmes mais aussi des masques de protection. Parmi ces accessoires, des modèles aujourd'hui très prisés pour lutter contre la propagation du coronavirus, comme cela avait été aussi le cas contre la grippe H1N1. Début mars, alors que le Covid-19 gagnait du terrain en Europe et en France, sans que le confinement n'ait été encore été imposé, cette sexagénaire aurait commandé 12 000 masques à un fournisseur étranger.
A-t-elle passé cette commande pour anticiper une éventuelle pénurie et arrondir ses fins de mois ? La suite de ses actes semblerait apporter quelques éléments de réponse. Après les avoir achetés pour, semble-t-il moins de 1€ pièce, elle les aurait revendus plus de 10 € l'unité sur internet. Plusieurs plateformes d'achat/revente ont signalé ses annonces. Les gendarmes ont rapidement identifié son profil. En quelques jours, elle aurait réussi à livrer 1 000 masques pour une somme qui approcherait les 10 000€.