Un commerçant belge conseille à ses braqueurs de repasser plus tard... et ils repassent !
24 octobre 2018 à 13h25 par La rédaction
L’histoire est improbable. Samedi après-midi, Didier, vendeur de cigarettes électroniques de Montignies-sur-Sambre, dans la région de Charleroi, en Belgique, a été pris pour cible par six braqueurs en plein après-midi.
Après avoir soulevé leurs t-shirts et montré qu’ils portaient des armes à la taille, les malfaiteurs se sont mis à dérober des boîtes. Le gérant du commerce a alors joué le tout pour le tout. "Je leur dis clairement que ce n’est pas à 15 heures qu’on braque un commerce", raconte-t-il à RTL Info.
"C’est comme s’ils allaient chez un livreur à 5 heures du matin pour lui braquer sa monnaie. Je leur dis que c’est à 18h30 qu’il faut me braquer : tu vas me prendre 1 000 balles, si tu reviens le soir, tu vas peut-être me prendre plus"
"Je ne suis pas tombé sur des lumières"
Surprise. Les braqueurs s’exécutent. Le gérant prévient alors la police, quelque peu perplexe, qui lui demande sous quel prétexte il estime que les malfaiteurs vont revenir. "Je ne suis pas tombé sur des lumières", rétorque Didier.
Et en effet, les braqueurs reviennent un peu plus tard, comme le montrent les images de la vidéosurveillance consultées par RTL Info. Mais il est 17h30 et la police ne s’est pas déplacée. Didier tente alors un nouveau coup de bluff. "Je sors du bureau et je les engueule en disant : il faut t’acheter une montre/! 18h30, c’est pas 17h30/!"
Ils reviennent même une troisième fois
Les braqueurs repartent donc et reviennent une troisième fois, à 18h30. Mais entre temps, la police a envoyé des agents en civils, qui se sont installés dans le commerce. Ils ont pu interpeller cinq des braqueurs, dont un mineur. Si l’histoire se termine bien, le procureur de division du parquet de Charleroi met tout de même en garde : "Quand on prévoit qu’une agression va avoir lieu, il faut mettre un dispositif en place, ça ne se fait pas du jour au lendemain. On peut très bien avoir une scène de ce genre là qui dégénère avec une prise d’otage".