Un bar clandestin repéré par les policiers après un reportage sur TF1
Publié : 18 février 2021 à 8h43 par FARGIER Emilie
Le floutage des images ne leur a pas permis d’échapper à la vigilance des policiers. Au cours d’un reportage diffusé sur TF1 dimanche 7 février dans l’émission Sept à Huit, les gérants d’un bar à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, ont ouvert clandestinement leur établissement, en dépit des mesures sanitaires pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Ils ont témoigné sous couvert d’anonymat, en révélant accueillir chaque jour une dizaine de clients. Mais comme le rapportent nos confrères de France Bleu et du Pays Malouin, le couple de patrons a bien été reconnu et a été convoqué au commissariat.
"On est dans un petit village, il y a beaucoup de délation"
Dès le lendemain de la diffusion du programme (à heure de grande écoute), les policiers de Saint-Malo ont entamé les investigations. Les gérants ont fini par être entendus dans le cadre d’une procédure administrative durant les jours qui ont suivi. La justice pourrait également les poursuivre sur le plan pénal - le couple de patron avait déclaré être en infraction depuis le premier confinement.
Les clients qui étaient apparus dans le reportage encourent aussi des risques. "On est dans un petit village, il y a beaucoup de délation", avait indiqué l’un de ces habitués téméraires devant les caméras de TF1, note Le Pays Malouin.
Une entrée par une porte dérobée
Dans le reportage du 7 février, l’un des gérants déclare que les clients sont accueillis par une porte dérobée, pour être "plus discrets". Il indique par ailleurs avoir un plan pour cacher les consommateurs au cas où des policiers viennent toquer à la porte. "Si ça frappe assez fort, on sait que c'est une patrouille. Les gens sortent du local. Une fois dans la cage d'escalier, ils montent chez moi là-haut", raconte-t-il. Les images montrent par ailleurs des clients consommer au bar sans respecter les gestes barrières.
Selon Ouest-France, un autre restaurant de Saint-Malo est visé par une procédure administrative. Seulement autorisé à faire de la vente à emporter, l'établissement aurait pourtant ouvert illégalement ses portes à des clients.