Non, la civilisation humaine ne va pas être détruite par un astéroïde
Publié : 5 mars 2020 à 9h43 par La rédaction
Le tabloïd britannique Daily Express scellait (presque) le destin de l'humanité, dans un article publié ce mardi 3 mars. Partagé plus de 3 500 fois sur Twitter, l'article du quotidien alertait sur un objet céleste "52 768", surnommé "1998 OR2", qui pourrait "détruire l'humanité" ou "mettre fin à la civilisation humaine". Évoluant à une vitesse de 8,7 km par seconde, il pourrait, toujours selon le tabloïd britannique, s'approcher de la Terre en avril.
Mais soyez tranquilles, contrairement aux indications du Daily Express, nous ne risquons pratiquement rien de la part de cet astéroïde. En effet, si la NASA rapporte en effet qu'il s'approchera de la Terrre, aucun risque d'impact n'est à prévoir. L'agence gouvernementale américaine évoque un rapprochement de l'astéroïde avec notre planète le 29 avril prochain, mais à une distance de six millions de kilomètres de nous, soit seize fois la distance qui sépare la Terre de la Lune. Autant dire que la "fin de la civilisation humaine" n'est pas à prévoir.
Il en va de même pour la taille de cet astéroïde. Selon le tabloïd, elle serait de quatre kilomètres de diamètre. Or, la NASA évoque une planète mineure de "un à quatre kilomètres". Idem pour la photo, au caractère alarmant, retenue par le Daily Express. On y aperçoit un impressionnant astéroïde s'écrasant avec force sur la Terre, qui ne correspond en rien à la description. Si l'on procède à une recherche de photo inversée, comme l'a fait France info, on peut remarquer qu'elle a déjà été utilisée à maintes reprises par d'autres sites, comme The Atlantic en 2015.
La planète Terre souvent côtoyée
Des astéroïdes passent, en outre, régulièrement à des distances bien moindres que celle de 1998 OR2. C'est l'une des raisons éventuelle pour laquelle la NASA n'a publié aucun communiqué officiel sur cet astéroïde. Comme le rappelle France info, en 2019, c'était au tour de la planète Apophis, découverte en 2004, d'être au cœur des craintes. Mais les scientifiques sont, depuis, parvenus à écarter tout risque pour les années 2029 et 2036, dates auxquelles la planète repasserait par la Terre, alors que ce risque était de 2,7% en 2004.
En ce qui concerne l'objet céleste de "quatre kilomètres" qui inquiétait le Daily Express, les scientifiques seraient d'ores et déjà en train de réfléchir à une technique de déviation. Aucun risque donc que la "fin de l'humanité" soit causée par l'astéroïde avant les 100 prochaines années.