Le Canada s'oppose à des forages en Alaska menaçant des caribous

Le Canada soutient les associations qui se mobilisent pour la protection des caribous menacés par le projet de forages pétroliers et gaziers, récemment autorisé par l'administration Trump, dans une réserve naturelle de l'Alaska, frontalière du territoire canadien du Yukon.Des associations de défense de l'environnement et d'autochtones tentent de bloquer l'exploitation industrielle dans le refuge de l'Arctique, sanctuaire d'ours polaires, de caribous et d'oiseaux migrateurs. Deux actions en justice ont déjà été engagées à cette fin. 

Le Canada, engagé pour la préservation des caribous et de leur habitat

Ottawa s'oppose depuis longtemps aux forages dans cette zone en raison de leurs répercussions possibles sur la harde de caribous de la Porcupine et les peuples autochtones. "Le gouvernement canadien fait front commun avec le gouvernement du Yukon et les représentants autochtones dans leur engagement pour la préservation de cette harde et de son habitat, a déclaré le ministre canadien de l'Environnement, Jonathan Wilkinson. Le Canada va continuer d'exprimer ses inquiétudes aux Etats-Unis concernant une exploitation pouvant affecter négativement la harde de caribous de la Porcupine."

Ottawa et Washington ont déjà conclu des accords internationaux pour la préservation de cette harde de caribous - l'une des rares en santé au Canada - et d'autres espèces chevauchant la frontière entre l'Alaska et le Yukon. Deux vastes parcs nationaux ont également été créés, à cette fin, dans la plaine côtière du Yukon, adjacents au refuge national faunique de l'Arctique.

Des forages autorisés dans une grande zone naturelle protégée 

L'administration Trump a approuvé, en août 2020, un programme ouvrant la voie à des forages pétroliers et gaziers dans le refuge national faunique de l'Arctique, la plus grande zone naturelle protégée des Etats-Unis. La vente de concessions pétrolières dans cette réserve naturelle, convoitée par l'industrie depuis 30 ans, pourrait commencer « dès la fin de l'année », selon le ministre de l'Intérieur américain David Bernhardt au Wall Street Journal.