Grève à l’usine Nutella : faut-il se préparer à une pénurie de la pâte à tartiner ?
5 juin 2019 à 8h27 par La rédaction
Si la France s’est remise du résultat décevant de l’Eurovision ou bien du but d’Eder en finale de l’Euro 2016, elle se prépare à vivre un nouveau cataclysme dont il n’est cette fois pas certain qu’elle se relève. La plus grosse usine de Nutella du monde, basée à Villers-Ecalles en Seine-Maritime, responsable d’un quart de la production mondiale, est bloquée depuis six jours. La production de la pâte à tartiner ne tourne plus qu’à 20 % de son rythme normal. Grande amatrice de Kinder bueno et autre tartine de Nutella, la rédaction de 20 Minutes a donc décidé de faire le point sur la situation.
Faut-il craindre une pénurie de Nutella ?
On ne va pas faire durer plus l’insoutenable suspense : oui, il y a un gros risque de pénurie si la grève continue. D’après Yves Marin, consultant grande distribution au cabinet de conseil Bartle, il n’y a pas de stock de réserve de Nutella : "La grande distribution fonctionne en flux tendu, sans s’arrêter. A fortiori le chocolat, qui fond vite, et encore plus en été. Ferrero (entreprise qui fabrique la précieuse pâte à tartiner) a d’ailleurs l’habitude de retirer ces chocolats des magasins l’été."
Et dans des cas comme celui-ci, "les commandes sont gérées par l’industriel, qui va essayer de les répartir au mieux", prévient Yves Marin. Ce n’est donc pas parce que votre Carrefour commande 12.000 pots pour anticiper la crise qu’il y en aura donc dans les rayons. La pénurie sera même probablement pire que pour d’autres produits, la faute au quasi-monopole du Nutella sur le monde de la pâte à tartiner : "Dans d’autres pénuries d’une marque, il y a beaucoup plus d’alternatives possibles, mais là, le manque risque de se faire sentir", prévient Yves Marin.