Faute d'une combinaison en taille "M", la Nasa annule la première sortie spatiale 100% féminine
26 mars 2019 à 17h00 par La rédaction
Cela devait être une première mondiale. La Nasa a annulé lundi la sortie dans l'espace de deux femmes astronautes qui devait avoir lieu vendredi, car il n'y a pas assez de combinaisons spatiales de la bonne taille à bord de la Station spatiale internationale (ISS). À la place, Christina Koch effectuera la sortie avec l'Américain Nick Hague.
Elle devait à l'origine être accompagnée de sa compatriote Anne McClain, ce qui aurait été la première fois de l'histoire que deux femmes effectuaient une telle sortie.
Un problème de taille
Jusqu'à présent, seuls des hommes ou un homme et une femme ont effectué des sorties depuis le début de l'assemblage de la station en 1998, soit 214 sorties à ce jour.
Anne McClain a effectué une sortie la semaine dernière --avec Nick Hague-- et elle s'est aperçue que la taille "medium" de la partie supérieure dure du torse de la combinaison lui allait mieux, selon un communiqué de la Nasa.
"Comme un seul torse de taille moyenne peut être préparé d'ici vendredi 29 mars, Koch le portera", a indiqué l'agence spatiale.
Un assemblage de pièces
Les combinaisons spatiales à bord de l'ISS sont en fait un assemblage de parties qui sont combinées pour s'adapter aux corps des astronautes, a expliqué une porte-parole au centre spatial Johnson, à Houston, où sont basés les astronautes américains.
Selon elle, deux parties supérieures de combinaisons pour chacune des trois tailles disponibles se trouvent à bord de l'ISS: moyen, grand et très grand. Mais l'une des "moyennes" est une pièce de rechange qui nécessite douze heures de travail pour la préparer à une sortie. Pourquoi ce problème de taille n'a-t-il pas été anticipé?
"Nous faisons de notre mieux pour anticiper les tailles de combinaisons dont aura besoin chaque astronaute, en fonction de la taille avec laquelle il s'est entraîné", a répondu Brandi Dean, la porte-parole. "Mais la taille peut évoluer quand ils sont en orbite, en raison des changements que la vie en micropesanteur peut provoquer dans le corps".
"En outre, aucun environnement d'entraînement ne peut simuler complètement une sortie dans l'espace", a-t-elle poursuivi.