Faudra-t-il bientôt un pass sanitaire pour aller travailler ? Le gouvernement en discute ce lundi

Publié : 20 décembre 2021 à 8h55 par FARGIER Emilie

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Ce n’est pour l’heure qu’une petite phrase lâchée par le ministre de la Santé, mais elle permet de relancer le débat, voire de préparer le terrain. On ne peut pas empêcher les gens d’aller travailler s’ils ne sont pas vaccinés, mais on peut exiger d’eux qu’ils passent un test s’ils ne sont pas vaccinés. Cela fait partie des questions qui doivent être posées , a affirmé Olivier Véran, samedi, sur France inter.

Cette question légitime qui est d’ailleurs appliquée chez certains de nos voisins sera abordée, ce lundi, à 11 h, lors d’une rencontre entre la ministre du Travail Élisabeth Borne et les partenaires sociaux. L’idée est d’échanger sur ce qui est le plus pertinent à installer dans les entreprises. Et selon quelles modalités .

Depuis la fin du mois d’août 2021, seules les personnes travaillant dans des lieux recevant du public et où les clients doivent eux-mêmes avoir un passe sanitaire – comme les restaurants, cinémas ou musées – sont soumises à la présentation d’un passe sanitaire.

François Asselin, président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), est favorable à l’idée d’étendre cette mesure si elle permet d’éviter un nouveau confinement. "S’il faut en passer par-là, pourquoi pas, mais il faut trouver des solutions pour simplifier la vie des employeurs et des salariés", a-t-il déclaré sur France Info, évoquant notamment un allongement de la durée de validité des tests (24 heures aujourd’hui).

Dans 29 % des cas, les entreprises déjà concernées disent rencontrer des perturbations de leur activité, note la Dares, organisme rattaché au ministère du Travail. Mais le passe a aussi pour effet d’inciter les salariés à se faire vacciner, pour éviter les tests à répétition, comme l’a constaté l’Umih, syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration : "Nous n’avons presque plus d’employés qui ne sont pas vaccinés."

Reste enfin à trancher le cas des salariés qui ne passent pas systématiquement par l’entreprise. Ceux qui font du service à la personne, dans le secteur de la propreté ou du bâtiment. Qui les contrôlerait, où et quand ? Mais une question demeure : que feront les employeurs en cas de refus d’un salarié de se soumettre au contrôle du pass ?

Crédit photo : AFP