"Le Graal pour les chercheurs en oncogénétique, c’est la mise au point d’un test universel détectant tous les cancers, en particulier à un stade précoce. Depuis trois ou quatre ans, d’énormes avancées ont été accomplies avec l’apparition de tests fondés sur l’analyse de l’ADN tumoral circulant. En France, quelques équipes, dont la nôtre, travaillent sur le sujet", explique le professeur Thierry Frebourg (Département de médecine génomique et de médecine personnalisée, CHU de Rouen), qui n’a pas participé à cette publication. C’est aussi le cas de l’équipe parisienne de Pierre Laurent-Puig, professeur d’oncologie (Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris) qui a développé une méthode libre de droits de test sanguin pour la détection des tumeurs malignes du poumon et du pancréas.
Biopsie liquide
Des portions d’ADN sont libérées dans la circulation sanguine par des cellules malignes en train de mourir, d’où le terme également utilisé de « biopsie liquide » pour les détecter. Cet ADN circulant se présente sous la forme de petits fragments, ne dépassant pas 100 ou 150 paires de bases. Pour les besoins de l’analyse, ces fragments sont amplifiés, d’où leur nom d’amplicons.
L’identification de mutations dans l’ADN tumoral circulant peut servir à détecter un cancer à un stade précoce, où la tumeur n’est pas encore repérable par les méthodes classiques...