En télétravail, un employé invente un programme qui accomplit les tâches à sa place

Un ingénieur informatique employé a automatisé son travail il y a plus d’un an et il n’en a parlé à personne. Cet ingénieur informatique a été embauché dans un cabinet d’avocats de taille moyenne qui était en train de changer son système de gestion des preuves numériques confidentielles utilisées pour les procès, en un système plus sécurisé basé sur le cloud, rapporte  Konbini .

Le cabinet d’avocats reçoit quotidiennement des milliers de documents numériques, des photos… a expliqué l’employé, ajoutant que tous ces documents passent par un disque local. Son travail consiste à transférer tous ces fichiers vers le Cloud puis à vérifier leur authenticité, détaille-t-il.

Ainsi, l’ingénieur informatique est la seule personne ayant un accès administrateur au cloud, tandis que tous les employés n’ont que la possibilité de visualiser les documents en travaillant via leur réseau local. Une tâche qui enthousiasmait au départ l’ingénieur informatique : "Ça avait l’air génial, mais j’ai vite compris que c’était la seule tâche qu’ils s’attendaient à ce que j’effectue dans mon quart de travail de 8 heures. Ce n’était en aucun cas un travail de 8 heures, donc j’étais coincé à faire semblant de travailler au bureau la plupart du temps", témoigne-t-il.

C’est avec l’arrivée du Covid-19 que "le vrai plaisir a commencé". Poussé au télétravail, l’employé installe un poste de travail à distance et se penche sur la création d’un programme pour faire automatiquement son travail à sa place. "En une semaine environ, j’ai pu écrire, déboguer et perfectionner un script simple qui réalise tout mon travail", dit-il.

Plus besoin de faire semblant de travailler. Après avoir pointé au travail, il peut désormais jouer aux jeux vidéo, lire et travailler sur des projets personnels. À la fin de la journée, il vérifie simplement le journal des connexions pour vérifier que tout s’est bien passé. "Je ne suis à mon bureau que peut-être 10 minutes par jour."

S’il confie s’être d’abord senti coupable, pendant un moment, l’employé s’est finalement convaincu que c’était gagnant-gagnant : "Tant que tout le monde est content, il n’y a pas de mal. Je fais exactement ce pour quoi ils m’ont embauché, tout le travail est fait en temps opportun et je profite de ma vie."

L’employé, qui affirme gagner 90 000 dollars par an, s’est aussi assuré de se créer une sécurité d’emploi : "Si jamais ils essayaient de se débarrasser de moi, je me débarrasserais simplement du programme. Je l’utilise sur un équipement que je possède donc s’ils me perdent, ils perdent le travail."

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