Don de sang : les stocks au plus bas en ce début d'année

Publié : 3 janvier 2019 à 14h03 par La rédaction

Dix mille dons chaque jour pour traiter environ un million de patients chaque année ! Telle est la quantité de sang dont l’Établissement français du sang (EFS) a besoin quotidiennement pour répondre au besoin des malades et des accidentés.


C’est pourquoi l’EFS a lancé au début du mois un appel au don, qui vient d’être repris par les Maisons du sang. Malgré la présence de 126 maisons du don sur l’ensemble du territoire ainsi que la mise en place de nombreuses collectes mobiles (40 000 comptant pour 80 % de la collecte totale), l’EFS risque de manquer de sang et de produits sanguins durant cette période de Noël-Nouvel An.


Les fêtes de Noël, une période critique


Occupés par les réunions de famille, la préparation des cadeaux voire quelques jours de vacances, les Français, d’une manière générale, donnent moins leur sang à cette époque. Cette année, le calendrier était particulièrement peu propice au don.


En décembre 2018, l’EFS a recensé 10 % de donneurs en moins. Et avec les deux semaines marquées par un mardi férié, "on a perdu 12 000 produits sanguins (plasma, plaquettes) et 12 000 concentrés de globules rouges. C’est énorme sur un stock de 120 000 produits !", a expliqué François Charpentier, directeur de la chaîne transfusionnelle de l’EFS, à France-Info.


S’ajoute à cela, l’expression des mouvements sociaux dans l’espace public, qui ne facilitent pas le don. En effet, pendant les événements sociaux à Paris, la Préfecture n’a pas donné l’autorisation à l’EFS d’installer des chapiteaux sur la voie publique. Ce qui a contribué à une diminution des stocks.


Toutefois, "il n’y a pas péril aujourd’hui, il ne faut pas que les patients se sentent inquiets ou en danger. Mais il est extrêmement important de donner dans la semaine qui vient. En offrant 45 minutes de leur temps, dont seulement une dizaine pour l’étape de prélèvement, les donneurs de sang font un geste essentiel et généreux, un cadeau qui sauve des vies", a conclu le médecin.