Il en a marre d’attendre les techniciens et répare lui-même le câble téléphonique de son village

Après quinze jours sans Internet ni télévision, cet électricien à la retraite du hameau de Langâtre, élu au conseil municipal d’Herbignac, en Loire-Atlantique, est passé à l’action, les réparateurs d’Orange tardant à intervenir.  Le 12 septembre dernier, un camion arrache câble et poteau téléphonique dans le petit hameau de Langâtre, sur la commune d’Herbignac. L’installation était vétuste, elle s’affaissait un peu. Ce sont des choses qui arrivent. Mais ceux que les habitants n’ont jamais vu arriver, ce sont les réparateurs.

Les jours passent, les camionnettes des fournisseurs d’accès au réseau défilent, s’arrêtent et repartent. "On était arrivé au 27 septembre, quinze jours sans Internet ni télévision, raconte Alain Guillemaudic, élu au conseil municipal d’Herbignac. Ma voisine m’a dit qu’elle avait enfin eu une réponse d’Orange : ils allaient intervenir le 19 octobre. Là, je me suis dit, ce n’est pas possible."

"Je n’ai pas mis une heure"

Cet ancien électricien, fraîchement retraité, va ausculter le câble. Certains fils sont coupés, d’autres non. Il va chercher sa pince coupante et un vieux stock de dominos pour entamer une réparation de fortune. "Il y avait une vingtaine de fils à raccorder, soit une dizaine de maisons. Franchement, je n’ai pas mis une heure. Vous savez, insiste-t-il, ce n’est vraiment pas compliqué à réparer, c’est comme pour la septième compagnie : le fil vert sur le bouton vert."

Après son intervention, il va voir chez les voisins. Tout est reparti. "Ce que je ne comprends pas, et ce qui me met en colère, c’est que ce que j’ai fait, tous les fournisseurs d’accès qui sont passés les uns après les autres auraient pu le faire, peste-t-il. Ils sont tous venus, ils ont regardé, ils sont partis."
Depuis, la réparation n’a pas bougé. Excepté un petit morceau de rubalise, les rubans qui servent à baliser les zones en chantier, qui a été installé autour par un technicien d’Orange.