"Chaud Cacao", le titre d’Annie Cordy, taxé de raciste

16 mars 2021 à 15h50 par FARGIER Emilie

RADIO STAR

Chaud cacao et son interprète belge Annie Cordy font depuis peu l’objet d’une polémique, plus de 35 ans après la sortie du morceau. Originellement nommé Cho Ka Ka O, le titre est revenu sur le devant de la scène après que la ville de Bruxelles a décidé de rebaptiser le tunnel Léopold II du nom de la chanteuse décédée en 2020, raconte Le Soir. Des voix se sont élevées pour dénoncer les stéréotypes racistes que véhiculerait ce tube.

Désignée par un vote

Sur le plateau de RTL-TVI, Mireille-Tsheusi Robert s’est ainsi dite gênée par l’esprit de la chanson. "C’est une chanson qu’on ne peut pas effacer du patrimoine belge, ni Annie Cordy d’ailleurs, mais ce qui est le plus important, c’est d’en être conscient", a estimé la présidente de BAMKO - Centre féministe de réflexion et d’action sur le racisme anti-noir.e.s.  "Il y a là un changement de paradigme et un changement politique", s’est-elle en revanche félicitée.

Les autorités de Bruxelles souhaitaient en effet débaptiser l’ouvrage routier suite aux accusations de racisme visant l’ex-roi Léopold II. Le vote organisé en février dernier avait vu Annie Cordy remporter 22 % des voix, dépassant ainsi d’autres personnalités telles que Marguerite Yourcenar ou Rosa Parks. La famille de l’artiste ayant donné son accord, le tunnel sera officiellement renommé à l’automne 2021.

La Licra réagit

L’architecte féministe Apolline Vranken a quant à elle indiqué se réjouir du choix d’une personnalité féminine, car seules 6,1 % des rues de Bruxelles portent le nom d’une femme. Elle a néanmoins rappelé qu’il y avait beaucoup de figures du matrimoine bruxellois et de féministes qui n’ont pas eu des actions ou des propos problématiques .

En France, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a également réagi à la polémique ce lundi. Sur Twitter, l’organisme a cité les paroles de la chanson pour ironiser sur les "dingues" accusant Chaud cacao de racisme. "#IlsSontDevenusFous", pouvait-on lire à la fin de la publication.